Entre le placement à l’école des plus petits, les mesures pour assurer la continuité du parcours des plus âgés, la famille accueillie à Marino commence à être de plus en plus autonome et à vivre son avenir.
L’insertion scolaire a coûté quelques larmes au plus jeune enfant du noyau familial afghan hébergé à l’association Una città non basta. Il a commencé à fréquenter la classe de deuxième année juste avant les vacances de Noël; les premiers jours il a pleuré, sa mère a cédé et l’a ramené à la maison. « Il a son caractère !», déclare Sara, une collaboratrice de l’association ,« il sait très bien comment attendrir sa mère ». Bien sûr, les difficultés sont là: sans n’avoir jamais fréquenté l’école, il est entré dans une classe où tout le monde parle une autre langue. Puis vinrent les vacances de Noël, la rentrée – quelques jours d’enseignement à distance - : maintenant le petit ne pleure plus, mais fait la moue: «Il est toujours un peu en colère contre qui l’accompagne le matin».
Dans le domaine de l’instruction, il pourrait également y avoir du nouveau pour les plus âgés. Avec l’aide d’Una città non basta , ils ont participé à une mise au concours de bourses, destinée aux étudiants afghans: une pour le Politecnico di Torino, pour le jeune de dix-huit ans, et deux autres pour les sœurs, par l’ Università di Cassino. Alors qu’ils attendent les résultats, cela représente une étape importante pour ces jeunes : ils commencent à imaginer leur avenir et à mettre les pieds dans le monde réel. L’émotivité due à la fuite hors de leur pays persistera, mais ces expériences, auxquelles d’autres s’ajoutent, sont des signes d’une vie quotidienne qui commence à prendre forme.
Il y a beaucoup d’émotions qui s’entremêlent dans cette grande famille: le souci au sujet d’une fille qui est encore en Afghanistan, le désir d’une des filles de vouloir retourner dans son pays natal, la volonté de rester des autres… Tout le monde, note Sara, est toutefois plus calme que dans les premières semaines.
Quelles sont les prochaines étapes d’importance? «Nous avons programmé la dose de rappel des vaccins anti-Covid. Un fils qui vit à Londres viendra leur rendre visite pour la première fois. Et puis le 15 février, il y a l’audition devant la Commissione Territoriale».